  DU BREVET AU BAC  Préparation au brevet et au bac de français, philosophie et HLP    
				
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		Prof de français lycée,  Intervenant enseignant en français, 1ères S et ES
  
 
  Age: 65  Inscrit le: 07 Fév 2011 Messages: 1583
 
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				 Sujet: Bac pro 2013, sujets de français sur dubrevetaubac.fr   Dim Mai 12, 2013 3:22 pm | 
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				BAC 2013 : LES SUJETS DE FRANCAIS, BAC PRO 2013
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
***** Les sujets de français 
 
 
 
 
 
 
Objet d’étude : identité et diversité
 
 
 
Texte 1 : Laurent Gaudé Le soleil des Scorta (2004)
 
Texte 2 : "Là-bas", Chanson de Jean-Jacques Goldman (1987), Interprétée par J.J Goldman et Sirima sur l'album Entre gris clair et gris foncé
 
 
 
Evaluation des compétences de lecture (10 points)
 
 
 
Présentation du corpus
 
 
Question n °1 : En trois à six lignes, présentez les documents du corpus en dégageant à la fois leurs différences et la thématique qui les unit (3points).
 
 
Analyse et interprétation
 
 
Question n°2 : Texte 1. Comment, à travers le récit de Carmela, l’auteur fait-il partager une expérience collective ? (3points)
 
Question n°3 : Texte 2. Expliquez pourquoi dans la dernière strophe, les deux voix qui ont dialogué tout au long de la chanson cessent de se répondre ( 4points)
 
 
Evaluation des compétences d’écriture (10 points)
 
 
Selon vous, peut-on construire son identité en restant dans sa famille, dans son pays, ou est-il nécessaire de partir ?
 
Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté d’une quarantaine de lignes, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur vos lectures de l’année et sur vos connaissances personnelles.
 
 
Texte 1 : 
 
 
Dans une modeste famille de pêcheurs du sud de l'Italie, un repas de famille est organisé ... 
 
Ils étaient une quinzaine à table et ils se regardèrent un temps, surpris de constater à quel point le clan avait grandi. Raffaele rayonnait de bonheur et de gourmandise. Il avait tant rêvé de cet instant. Tous ceux qu’il aimait étaient là, chez lui, sur son trabucco1. Il s’agitait d'un coin à un autre, du four à la cuisine, des filets de pêche à la table, sans relâche, pour que chacun soit servi et ne manque de rien. 
 
Ce jour resta gravé dans la mémoire des Scorta. Car pour tous, adultes comme enfants, ce fut la première fois qu'ils mangèrent ainsi. L'oncle Faelucc’ avait fait les choses en grand. Comme antipasti2, Raffaele et Giuseppina apportèrent sur la table une dizaine de mets. Il y avait des moules grosses comme le pouce, farcies avec un mélange à base d’œufs, de mie de pain et de fromage. Des anchois marinés dont la chair était ferme et fondait sous la langue. Des pointes de poulpes. Une salade de tomates et de chicorée. Quelques fines tranches d’aubergine grillées. Des anchois frits. On se passait les plats d'un bout à l’autre de la table. Chacun piochait avec le bonheur de n’avoir pas à choisir et de pouvoir manger de tout. 
 
Lorsque les assiettes furent vides, Raffaele apporta sur la table deux énormes saladiers fumants. Dans l’un, les pâtes traditionnelles de la région: les troccoli à l’encre de seiche. Dans l’autre, un risotto aux fruits de mer. Les plats furent accueillis avec un hourra général qui fit rougir la cuisinière. C’est le moment où l’appétit est ouvert et où l’on croit pouvoir manger pendant des jours. Raffaele posa également cinq bouteilles de vin du pays. Un vin rouge, rugueux, et sombre comme le sang du Christ. La chaleur était maintenant à son zénith. Les convives étaient protégés du soleil par une natte de paille, mais on sentait, à l’air brûlant, que les lézards eux-mêmes devaient suer. 
 
Les conversations naissaient dans le brouhaha des couverts - interrompues par la question d’un enfant ou par un verre de vin qui se renversait. On parlait de tout et de rien. Giuseppina racontait comment elle avait fait les pâtes et le risotto. Comme si c’était encore un plaisir plus grand de parler de nourriture lorsque l’on mange. On discutait. On riait. Chacun veillait sur son voisin, vérifiant que son assiette ne se vide jamais. 
 
Lorsque les grands plats furent vides, tous étaient rassasiés. Ils sentaient leur ventre plein. Ils étaient bien. Mais Raffaele n’avait pas dit son dernier mot. Il apporta en table cinq énormes plats· remplis de toute sorte de poissons pêchés le matin même. Des bars, des dorades. Un plein saladier de calamars frits. De grosses crevettes roses grillées au feu de bois. Quelques langoustines même. Les femmes, à la vue des plats, jurèrent qu’elles n’y toucheraient pas. Que c’était trop. Qu’elles allaient mourir. Mais il fallait faire honneur à Raffaele et Giuseppina. Et pas seulement à eux. À la vie également qui leur offrait ce banquet qu’ils n’oublieraient jamais. On mange dans le Sud avec une sorte de frénésie et d’avidité goinfre. Tant qu’on peut. Comme si le pire était à venir. Comme si c’était la dernière fois qu’on mangeait. Il faut manger tant que la nourriture est là. C’est une sorte d’instinct panique. Et tant pis si on s’en rend malade. Il faut manger avec joie et exagération. 
 
Les plats de poisson tournèrent et on les dégusta avec passion. On ne mangeait plus pour le ventre mais pour le palais. Mais malgré toute l’envie qu’on en avait, on ne parvint pas à venir à bout des calamars frits. Et cela plongea Raffaele dans un sentiment d’aise vertigineux. Il faut qu’il reste des mets en table, sinon, c’est que les invités n’ont pas eu assez. À la fin du repas, Raffae1e se tourna vers son frère Giuseppe et lui demanda en lui tapotant le ventre: « Pancia piena3 ? ».  Et tout le monde rit, en déboutonnant sa ceinture ou en sortant son éventail. La chaleur avait baissé mais les corps repus commençaient à suer de toute cette nourriture ingurgitée, de toute cette joyeuse mastication. Alors Raffaele apporta en table des cafés pour les hommes ... 
 
Laurent GAUDÉ, Le soleil des Scorta, 2004. 
 
 
 
Texte 2 : 
 
Là-bas
 
 Tout est neuf et tout est sauvage
 
 Libre continent sans grillage
 
 Ici, nos rêves sont étroits
 
 C'est pour ça que j'irai là-bas
 
 
 
Là-bas
 
 Faut du cœur et faut du courage
 
 Mais tout est possible à mon âge
 
 Si tu as la force et la foi
 
 L'or est à portée de tes doigts
 
 C'est pour ça que j'irai là-bas
 
 
 
N'y va pas
 
 Y a des tempêtes et des naufrages
 
 Le feu, les diables et les mirages
 
 Je te sais si fragile parfois
 
 Reste au creux de moi
 
 
 
On a tant d'amour à faire
 
 Tant de bonheur à venir
 
 Je te veux mari et père
 
 Et toi, tu rêves de partir
 
 
 
Ici, tout est joué d'avance
 
 Et l'on n'y peut rien changer
 
 Tout dépend de ta naissance
 
 Et moi je ne suis pas bien né
 
 
 
Là-bas
 
 Loin de nos vies, de nos villages
 
 J'oublierai ta voix, ton visage
 
 J'ai beau te serrer dans mes bras
 
 Tu m'échappes déjà, là-bas
 
 
 
J'aurai ma chance, j'aurai mes droits
 
 N'y va pas
 
 Et la fierté qu'ici je n'ai pas
 
 Là-bas
 
 Tout ce que tu mérites est à toi
 
 N'y va pas
 
 Ici, les autres imposent leur loi
 
 Là-bas
 
 Je te perdrai peut-être là-bas
 
 N'y va pas
 
 Mais je me perds si je reste là
 
 Là-bas
 
 La vie ne m'a pas laissé le choix
 
 N'y va pas
 
 Toi et moi, ce sera là-bas ou pas
 
 Là-bas
 
 Tout est neuf et tout est sauvage
 
 N'y va pas
 
 Libre continent sans grillage
 
 Là-bas
 
 Beau comme on n'imagine pas
 
 N'y va pas
 
 Ici, même nos rêves sont étroits
 
 Là-bas
 
 C'est pour ça que j'irai là-bas
 
 N'y va pas
 
 On ne m'a pas laissé le choix
 
 Là-bas
 
 Je me perds si je reste là
 
 N'y va pas
 
 C'est pour ça que j'irai là-bas 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
A consulter 
 
 
 
Sujet de français des Bacs Pro 2012
 
 
 
Texte 1 : Je ne suis qu'un cri de Jean Ferrat 
 
 
Texte 2 : extrait de La Peste d'Albert Camus 
 
 
 
Objet d’étude : au XX° siècle, l’homme et son rapport au monde à travers la littérature et les autres arts
 
 
 
Texte 1
 
 
Chanson de Jean Ferrat (Paroles de Guy Thomas) - (1985)
 
Je ne suis qu'un cri
 
Je n'ai pas de fil à la patte
 
Je ne viens pas d'une écurie
 
Non je ne suis pas diplomate
 
Je n'ai ni drapeau ni patrie
 
Je ne suis pas rouge écarlate
 
Ni bleu ni blanc ni cramoisi
 
Je suis d'abord un cri pirate
 
De ces cris-là qu'on interdit
 
Je ne suis qu'un cri
 
Je ne suis pas cri de plaisance
 
Ni gueulante de comédie
 
Le cri qu'on pousse en apparence
 
Pour épater la compagnie
 
Moi si j'ai rompu le silence
 
C'est pour éviter l'asphyxie
 
Oui je suis un cri de défense
 
Un cri qu'on pousse à la folie
 
Je ne suis qu'un cri
 
Pardonnez si je vous dérange
 
Je voudrais être un autre bruit
 
Etre le cri de la mésange
 
N'être qu'un simple gazouillis
 
Tomber comme un flocon de neige
 
Etre le doux bruit de la pluie
 
Moi je suis un cri qu'on abrège
 
Je suis la détresse infinie
 
Je ne suis qu'un cri
 
 
Texte 2
 
 
Camus imagine dans le roman La Peste qu’une épidémie s’est répandue dans une ville. Il raconte la mise en quarantaine de cette ville et la lutte que quelques personnages, dont le docteur Rieux, vont mener contre ce fléau terrible.
 
Au milieu des cris qui redoublaient de force et de durée, qui se répercutaient longuement jusqu’au pied de la terrasse, à mesure que les gerbes multicolores s’élevaient plus nombreuses dans le ciel, le docteur Rieux décida alors de rédiger le récit qui s’achève ici, pour ne pas être de ceux qui se taisent, pour témoigner en faveur de ces pestiférés, pour laisser du moins un souvenir de l’injustice et de la violence qui leur avaient été faites, et pour dire simplement ce qu’on apprend au milieu des fléaux, qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.
 
Mais il savait cependant que cette chronique ne pouvait pas être celle de la victoire définitive. Elle ne pouvait être que le témoignage de ce qu’il avait fallu accomplir et que, sans doute, devraient accomplir encore, contre la terreur et son arme inlassable, malgré leurs déchirements personnels, tous les hommes qui, ne pouvant être des saints et refusant d’admettre les fléaux, s’efforcent cependant d’être des médecins.
 
Écoutant, en effet, les cris d’allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.
 
 
Albert Camus La peste, dernière page (1947)
 
 
 
 
Questions
 
 
 
Présentez, en 3 à 6 lignes, les textes du corpus en montrant leurs différences et la thématique qui les unit. 
 
 
 
Texte 1: Comment Jean Ferrat présente-t-il ce qu'il veut être et les valeurs qu'il défend ? 
 
 
Texte 1 et 2 : En quoi le rôle que Rieux accepte d'assumer rejoint-il celui que choisit la chanson ? 
 
 
 
 
Evaluation des compétences d'écriture 
 
 
Selon vous, en quoi une production artistique (roman, chanson, film, peinture...) peut-elle être un moyen efficace pour exprimer son rapport au monde, son engagement, ses valeurs ? 
 
40 lignes en s'appuyant sur les textes du corpus, les lectures et les connaissances personnelles. _________________ Professeur de français, lycée
 
Intervenant, professeur de français
 
 
 
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