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 DU BREVET AU BAC :: LECTURES ANALYTIQUES ET COMMENTAIRES :: Du Bellay "je me ferai savant savant..."

Du Bellay "je me ferai savant savant..."

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clarisse78




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MessageSujet: Du Bellay "je me ferai savant savant..."  Posté leSam Avr 09, 2011 3:41 pm Répondre en citant

Texte 3 : LES REGRETS, “ Je me ferai savant en la philosophie…”, Du Bellay (1558)

Introduction : Au XVIème siècle, un nouveau mouvement culturel et littéraire voit le jour en Italie et se développe en Europe : l’Humanisme. La poésie a su trouver sa place dans ce mouvement, notamment au sein d’un groupe de poètes formé par Ronsard : la Pléiade, dont fait partie le poète Joachim Du Bellay. En 1553, ce dernier partit pour Rome, plein d’attente et d’admiration envers cette ville antique, centre de la culture et de l’art. Cependant, son voyage (d’une durée de 4ans) ne combla pas ses espérances. Néanmoins, il rapporta de son séjour trois recueils de poèmes, dont Les Regrets (1558) dans lequel il rapporte ses déceptions. Nous étudierons le sonnet XXXII de ce recueil.

Problématique : Comment ce sonnet illustre-t-il le cheminement d’un poète humaniste ?

Nous étudierons cette question en deux parties. Tout d’abords nous aborderons les Ambitions d’un Humanistes et puis la désillusion d’un poète.


I- Les Ambitions d’un Humanistes
A) Un poème centré sur le poète…
-Dès le premier quatrain et le premier vers on remarque que le poème est centré sur le poète par l’anaphore « Je me ferai » v.1 et v.3 ; dans cet anaphore on retrouve un pronom sujet à la première personne du singulier et un déterminant possessif « me ». Il se fait donc sujet et COD -> centre de la réflexion

- Dans le second quatrain, l’utilisation de la première personne est très marqué par de nombreux pronoms et déterminant possessif, 6 en tout («j’» et «ma» v.5 ; «je» v.6 et 8 ; «me» et «moi» v.7)

- Il est important de remarquer qu’il commence son poème en parlant de lui et fini son poème en parlant de lui aussi « je »v.1 et « moi » v.14

-À la fin de son poème il montre encore que le poème est centre sur lui en ce comparant au marinier « comme moi »v.14.


B) …qui souhaite s’instruire selon l’idéal humanisme…
Au XVIème siècle l’éducation prend une grande place chez les humanistes.

-On remarque chez Du Bellay ce souhait qu’il a s’instruire par la présence de différentes disciplines : « philosophie » v.1 ; « mathématiques » et « médecine »v.2 ; « légiste » v.3, « théologie »v.4.

-Par la métaphore il associe la musique au « luth » et l’art de dessiner au « pinceau », ainsi que les qualités sociales par « l’escrime et du bal ». Il met en valeur ces disciplines en les mettant au début de phrase.

-« les secrets de la théologie » v.4 : il s’agit ici d’indiquer que rien n’est laissé de côté (« secret ») et que le savoir des clergés et maintenant ouvert à tous. De plus, cela indique que Du Bellay veut se rapprocher de Dieu. « D’un plus haut » et

« Théologie » renvoient à Dieu. Dieu est plus haut que tout et la théologie est la science de la religion

-L’anaphore « je me ferai » pose une structure symétrique qui contribue à mettre au même plan toutes les disciplines

-Ce n’est pas que des ambitions qu’il a mais plutôt la certitude de s’instruire. Cela se voit par l’utilisation du futur (« ferai »v.1 et 3 ; « apprendrai »v.4 ; « ébatterai » v.5

-L’ambition se remarque plus avec l’utilisation de l’imparfait qui traduit de l’enthousiasme chez le poète (« vantais » v.7)

-Mais elle est surtout marquée par les rimes employées par le poète. Dans les 2 quatrains les rimes ont pour son « i » -> cela donne un air joyeux au poème.



C) …à travers un voyage rêvé.
Ce mouvement humanisme prend son départ en Italie pour plus tard ce propager dans toutes l’Europe. C’est pour cette raison que de nombreux humanistes voyagent en Italie.

-On retrouve dans ce poème de nombreuse fois cette notion de voyage tout d’abord par le champ lexical du voyage : « séjour »v.8 ; « si loin »v.9 ; « voyageant »v.11 ; « voyage »v.14 ; « Italie »v.9 ; « venu »v.9

-« je suis venu si loin » le si montre qu’il a voyagé pendant beaucoup de temps, pour pas grand-chose. (À l’époque l’avion et la voiture n’existait pas il leur fallait des jours pour parcourir tous ce chemin)


Les rêves dépassent souvent la réalité cela a toujours été le cas. Et lorsque l’on s’aperçoit que notre rêve ne se réalise pas on est déçu, comme Joachim Du Bellay a été déçu de son voyage en Italie


II- La désillusion d’un poète
A) Une grande déception…
-Juste par la lecture on observe un changement de son dès le premier tercet. Les rimes ne sont plus très joyeuses, elles ont pris un son en [oin] et en [age]

-Cependant la rupture entre l’ambition et la déception se remarque plutôt. V.6 Hémistiche.

Avant=système futur Après= système passé « discourais » et « vantais » =l’impératif et « changeai » =passé simple=action finie

-L’utilisation du verbe vanter à l’imparfait relève qu’il est déçu par le voyage mais aussi par lui d’avoir cru s’enrichir de ce voyage.

-Sa déception est marquée par l’exclamation du vers 9, « Ô beaux discours humains ! » qui marquent son émotion.

-« Quand »v.8+verbe au passé ->il espérait

-L’Antithèse vers 11 entre « perdre » et « meilleur» montre une conscience de l’échec de son voyage, qui avait pour but de s’enrichir. Cette conscience est amplifiée

par l’oxymore de « enrichir », à connotation positive, avec « d’ennui, de vieillesse et de soin », à connotation négative. (On peut voir aussi l’association de « perdre » et « voyageant » car le fruit d’un voyage est toujours bénéfique)


B) …qui donne vie à une morale

-Le poète transforme le dernier tercé en un apologue.

-« Ainsi » v.12 introduit une métaphore, avec le « marinier » v.12 et le poète « comme moi » v.14

- « pour tout trésor »v.12 renvoi au trésor que recherche Du Bellay=Savoir

-on remarque une opposition entre « harengs » et « lingot d’or » grâce au mot « au lieu » -> une déception

-rappel de la déception d’un voyage « malheureux voyage » pour le marinier=la mer=la pêche et pour le poète=l’Italie

-le poète prend pour exemple le marinier pour dépasser le cas unique et faire un apologue, une morale.



Conclusion : On voit à travers ce poème un rêve briser, et un poète déchiré par cette déception. De plus, on peut associer ce poème à deux texte du corpus : celui de Rabelais tiré du livre Pantagruel et « Des Coches » de Montaigne. Celui de Rabelais nous renvoi aux ambitions du savoir de Du Bellay et celui de Montaigne nous renvoi à sa déception face à ce pays comme Montaigne l’est avec les Indigènes.

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