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 DU BREVET AU BAC :: LECTURES ANALYTIQUES ET COMMENTAIRES :: Verlaine, l'enterrement, éloge paradoxal et satirique

Verlaine, l'enterrement, éloge paradoxal et satirique

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Prépabac, examen2017
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MessageSujet: Verlaine, l'enterrement, éloge paradoxal et satirique  Posté leVen Juin 29, 2012 6:00 pm Répondre en citant

Commentaire : Vous ferez le commentaire du texte de Paul Verlaine, « L’enterrement » (texte C).



Je ne sais rien de gai comme un enterrement !
Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille,
La cloche, au loin, dans l’air, lançant son svelte trille,
Le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement,
L’enfant de choeur avec sa voix fraîche de fille,
Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement,
S’installe le cercueil, le mol éboulement
De la terre, édredon du défunt, heureux drille
Tout cela me paraît charmant, en vérité !
Et puis, tout rondelets, sous leur frac écourté,
Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,
Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens,
Et puis, coeurs élargis, fronts où flotte une gloire,
Les héritiers resplendissants !




I – Un éloge paradoxal

A – Un pseudo-éloge


Analyse de la ponctuation marquant l'insistance abusée avec laquelle Verlaine manifeste son enthousiasme : « Tout cela me paraît charmant, en vérité ».
Analyse du champ lexical de l'enthousiasme : « bien chaud, douillement », « gai »
Descriptions surprenantes et parfois choquantes des personnages en présence : nous avons le fossoyeur, il « chante et sa pioche brille ». D'autres personnages sont mis en scène comme par exemple, le prêtre : « le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement ».

B – Ton moqueur et ironique


L'ironie est essentiellement mise en évidence avec les figures de rhétorique comme l'antiphrase : dire le contraire de ce que l'on pense: « je ne sais rien de gai comme un enterrement! »
Le ton ironique est encore accentué par la ponctuation comme les exclamations qui trahissent l'excés d'enthousiame pour dire son contraire.
L'aspect pittoresque de l'éloge traduit au-delà de son réalisme des détails comme le vêtement du prêtre ou encore la voix de l'enfant de choeur, le revers de la description, c'est-à-dire, son aspect grinçant.
Champ lexical de la musique : il souligne l'aspect théâtralisé de la scène, nous avons l'impression de voir se dérouler une comédie musicale : la voix de l'enfant de choeur fait écho avec sa voix de fille, le son svelte trille de la cloche innonde en musique la scène, « la cloche au loin, dans l'air... », enfin même « le fossoyeur chante ».

II – Un poème satirique

La visée du poète

1 – Satire de l'homme et des représentants de la cérémonie mortuaire


Satire de l'homme en manque de compassion et d'attention pour son prôchain ainsi que le suggèrent les comportement du fossoyeur et du prêtre, indifférents à la mort d'un homme. L'égoisme humain est en cause. Voir l'épigramme final.
Hypocrisie de la cérémonie

2 – Satire de la condition humaine mortelle

Dénonciation de l'horreur de l'enterrement en général relativement au concept de la condition mortelle de l'homme.
Trait satirique : connotations philosophiques de la poésie : le tragique de la condition humaine : Fatalité de la mort peinte ici de manière paradoxale, sous la forme d'un pseudo-éloge qui est en fait une satire. L'effet de contraste rendu met bien en relief l'aspect cruel, dur, infaillible, du temps qui passe et de l'impuissance de l'homme réduit à la terre.
Enterrement : symbolique de la terre, le retour à la terre pour connoter la mort dans son opposition à la vie. Symbolique reprise par Camus dans l'Etranger, l'enterrement de la mère de Meursault.


Eléments de conclusion :


Dépassement de l'éloge paradoxal vers une réflexion sur la condition humaine et son impuissance tragique par rapport au temps qui passe et qui réduit l'homme inexoblement à la terre.
Réflexion sur le tragique du temps qui passe, l'absurdité de la vie et l'indifférence des hommes face à la mort de leur prochaîn.
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