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				|  DU BREVET AU BAC
 Préparation au brevet et au bac de français, philosophie et HLP
 
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		| Prépabac, examen2017 Administrateur
 
  
 
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Dim Juil 27, 2014 10:01 pm |   |   
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				| Agenda de prépabac 
 Evènement du dimanche 1er mars   : ouvert à tous
 
 Journée bac blanc oral de français avec les professeurs de prépabac : Attention de 8 h à 12 h
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 Oral blanc de français, séries ES et S
 
 
 Les enseignants, professeurs de français en lycée seront  de 8 h à 12 le  dimanche 1er mars   sur le forum prépabac afin vous faire passer les oraux blancs sur vos textes déjà étudiés au lycée  de la liste du bac.
 
 
 
 Comment faire?
 Depuis cette rubrique, mettez la référence de votre texte, auteur, problématique de l’étude et le commentaire ou vos notes  afin d’obtenir les questions susceptibles de tomber le jour de votre entretien. Les enseignants vous proposeront les questions probables, les problématiques possibles et tout ce que l’examinateur attendra de vous le jour J en fonction du texte soumis.
 Vous pouvez poser toutes les questions de votre choix.
 
 Toutes les demandes seront étudiées et prises en charge la matinée  du dimanche 1er mars de 8 à 12 h
 
 
 
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 Les dates prévues pour les trois journées d'oraux blancs en ligne sur le site prépabac avec les professeurs sont en fonction de la reprise des cours des élèves de la zone C (Bordeaux, Créteil, Paris, Versailles )
 Consulter le calendrier des vacances scolaires des zones, A, B et C
 Consultez le calendrier des vacances scolaires
 
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 Du BREVET AU BAC
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		| jeanne bac ES 
 
  
 
 
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				|  Sujet: Victor Hugo les misérables, plan et problématique  Mer Fév 25, 2015 2:59 pm |   |   
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				| Bonjour tout le monde 
 j'ai vu que l'oral était de 8 h à 12 h le dimanche matin et comme je ne serai pas là toute la matinée, je préfère poster mes questions maintenant et attendre bien sur dimanche pour avoir les réponses.
 Je remercie les profs pour leur compréhension.
 
 J'ai un texte de Victor Hugo à l'oral à la rentrée, Les Misérables.
 
 voici le texte :
 
 qu’est-ce que c’est que cette histoire de Fantine… à il s’appelle Dieu »
 
 Chapitre XI
 
 Christus nos liberavit
 
 Qu’est-ce que c’est que cette histoire de Fantine ? C’est la société achetant uneesclave.
 
 À qui ? À la misère.
 
 À la faim, aufroid, à l’isolement, à l’abandon, au dénûment. Marché douloureux. Uneâme pour un morceau de pain. La misère offre, la société accepte.
 
 La sainte loi de Jésus-Christ gouverne notre civilisation, mais elle ne la pénètre pas encore. On dit que l’esclavage a disparu de la civilisation européenne. C’est une erreur. Ilexiste toujours, mais il ne pèse plus que sur la femme, et il s’appelleprostitution.
 
 Il pèse sur la femme, c’est-à-dire sur la grâce, sur la faiblesse, sur la beauté, sur la maternité. Ceci n’est pas une des moindres hontes de l’homme.
 
 Au point de cedouloureux drame où nous sommes arrivés, il ne reste plus rien à Fantine de ce qu’elle a été autrefois. Elle est devenue marbre en devenant boue. Qui latouche a froid. Elle passe, elle vous subit et elle vous ignore ; elle est la figure déshonorée et sévère. La vie et l’ordre social lui ont dit leur dernier mot. Il lui est arrivé tout ce qui lui arrivera. Elle a toutressenti, tout supporté, tout éprouvé, tout souffert, tout perdu, tout pleuré. Elle est résignée de cette résignation qui ressemble à l’indifférence comme lamort ressemble au sommeil. Elle n’évite plus rien. Elle ne craint plus rien.Tombe sur elle toute la nuée et passe sur elle tout l’océan ! que luiimporte ! c’est une éponge imbibée.
 
 Elle le croit du moins, mais c’est une erreur de s’imaginer qu’on épuise le sort et qu’on touche le fond de quoi que ce soit.
 
 Hélas ! qu’est-ce que toutes ces destinées ainsi poussées pêle-mêle ? où vont-elles ? pourquoisont-elles ainsi ?
 
 Celui qui sait cela voit toute l’ombre.
 
 Il est seul. Il s’appelle Dieu
 
 
 Voici mes questions :
 
 J'aimerais bien avoir une problématique svp. Merci
 Un plan d'étude aussi si possible, disons deux parties. J'ai des notes mais pas de construction de commentaire. Il faudrait deux axes pour que je puisse insérer mes notes et mieux les retenir. Merci à vous.
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		| jeanne bac ES 
 
  
 
 
 Inscrit le: 21 Aoû 2014
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Mer Fév 25, 2015 3:00 pm |   |   
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				| Est-ce que je pourrais avoir aussi au moins 4 exemples de drames romantiques? Merci 
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 |  |   
		| jeanne bac ES 
 
  
 
 
 Inscrit le: 21 Aoû 2014
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Mer Fév 25, 2015 3:14 pm |   |   
				| 
 |  
				| Une dernière question : est-ce vrai si on dit que c'est un roman réaliste?
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 |  |   
		| jeanne bac ES 
 
  
 
 
 Inscrit le: 21 Aoû 2014
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				|  Sujet: Hernani Victor Hugo, acte I, 1 et 2, un drame romantique  Mer Fév 25, 2015 3:19 pm |   |   
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 |  
				| En texte complémentaire on a Hernani scènes 1 et 2 de l'acte I Auriez vous une petite analyse pour m'aider à bien présenter ce drame romantique à l'oral svp? Je n'ai rien et notre prof nous laisse complétement nous débrouiller. J'aimerais bien avoir quelques orientations pour le présenter de manière structurée. Merci beaucoup aux profs.
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		| vanessa Tle ES 
 
  
 
 
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Mer Fév 25, 2015 3:25 pm |   |   
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 |  
				| Salut Jeanne 
 tu en as des questions, puisque tu as soumis tes requêtes un peu en avance je te suis et je vais en faire autant et attendre le moment venu pour les réponses des profs.
 Au moins on pourra dire qu'on a lancé l'oral en ligne!!
   
 
 Moi je suis préoccupée par un travail à faire en texte complémentaire, en fonction de la lecture de Balzac, la prof nous a donné un complément qui compte pour l'oral bac
 
 On a ces références et on a une question
 
 le père Goriot, Balzac, le discours de Mme de Beauséant à Rastignac, 1834
 
 Le père Goriot, Balzac, le discours de Vautrin à Rastignac, 1834
 
 La vie de Marianne, Marivaux, le discours de Mme Dutour à Marianne, 1731.1741
 
 Lucien Leuwen, Stendhal, la leçon du père de Lucien, 1894
 
 Le hussard sur le toit, Jean Giono, lettre d'une père à son fils, 1951
 
 Gravure de Laisné, 1851. 1853. Pour le père Goriot, Rastignac au père Lachaise
 
 Quelle vision de l'homme et de la société ces discours nous proposent?
 
 On doit répondre en prenant ces cinq références et amener notre travail à l'oral : je suis en panique, serait-il possible d'avoir un peu d'aide?
 
 Merci à vous
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 |  |   
		| vanessa Tle ES 
 
  
 
 
 Inscrit le: 18 Aoû 2014
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Mer Fév 25, 2015 3:53 pm |   |   
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 |  
				| Toujours dans les textes complémentaires pour la séquence théâtre, on fait le théâtre de l'absurde, l'autre fois vous m'avez donné des oraux sur Bretch 
 Bertold Brecht : la vie de Galilée : le tableau 8
 
 En texte complémentaire la prof nous a demandé de faire une petite présentation de Ionesco la cantatrice chauve, est-ce que vous auriez des idées, un document pour m'aider encore une fois dans la présentation de ce texte complémentaire.
 
 Merci en tout cas, je n'ai pas d'autres questions, il n'y avait que les textes complémentaires car j'ai déjà eu mes oraux
 
 Merci encore
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		| joèllephilo 1èreS 
 
  
 
 
 Inscrit le: 20 Aoû 2014
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Mer Fév 25, 2015 4:09 pm |   |   
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 |  
				| salut tout le monde au moins les réponses et questions des uns servira aux autres.
 
 Je ne prendrai pas beaucoup de place dans la rubrique : j'ai juste une question, ou un doute sur les figures de style : une en particulier me pose problème
 
 Soleil noir, est-ce une antithèse ou une oxymore? Merci pour votre réponse
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		| joèllephilo 1èreS 
 
  
 
 
 Inscrit le: 20 Aoû 2014
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Mer Fév 25, 2015 4:12 pm |   |   
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				| En fait vous avez tous des supers questions mais je suis étonnée que personne ne s'interroge sur les figures de style, c'est important quand même pour l'oral, il faut les connaître, je pense que les profs ne me contrediront pas. 
 
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 |  |   
		| bac philosophie ES 2016 
 
  
 
 
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Mer Fév 25, 2015 6:59 pm |   |   
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				|  	  | joèllefrançais 1èreS a écrit: |  	  | salut tout le monde au moins les réponses et questions des uns servira aux autres.
 
 Je ne prendrai pas beaucoup de place dans la rubrique : j'ai juste une question, ou un doute sur les figures de style : une en particulier me pose problème
 
 Soleil noir, est-ce une antithèse ou une oxymore? Merci pour votre réponse
    | 
 
 oxymore je dirais mais attend la confirmation des profs, moi aussi  j'ai besoin de travailler les figures de style
 
 j'aimerais savoir
 
 ce n'est pas mauvais??? Qu'est-ce  que c'est comme figure?
 Une très longue maladie? Est-ce ça l'euphémisme? Je crois que c'est ça mais à confirmer
 Encore une autre
 Des clochers lancent vers le ciel un affreux hurlement ??? c'est quoi svp?
 
 Merci beaucoup
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		| joèllephilo 1èreS 
 
  
 
 
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Mer Fév 25, 2015 7:22 pm |   |   
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				| Merci l'ami 
 je crois qu'on n'est pas très bon dans les figures pour les reconnaître
   
 Bon courage, on est en avance sur la date de l'oral en ligne mais on finira bien par avoir nos réponses.
 
 
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		| bac philosophie ES 2016 
 
  
 
 
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Mer Fév 25, 2015 7:42 pm |   |   
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				|  	  | joèllefrançais 1èreS a écrit: |  	  | Merci l'ami 
 je crois qu'on n'est pas très bon dans les figures pour les reconnaître
   
 Bon courage, on est en avance sur la date de l'oral en ligne mais on finira bien par avoir nos réponses.
 
 
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 je confirme mais ça va venir, soyons optimistes
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				|  Sujet: Re: Victor Hugo les misérables, plan et problématique  Sam Fév 28, 2015 12:00 pm |   |   
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				|  	  | jeanne bac 1èreES a écrit: |  	  | Bonjour tout le monde 
 j'ai vu que l'oral était de 8 h à 12 h le dimanche matin et comme je ne serai pas là toute la matinée, je préfère poster mes questions maintenant et attendre bien sur dimanche pour avoir les réponses.
 Je remercie les profs pour leur compréhension.
 
 J'ai un texte de Victor Hugo à l'oral à la rentrée, Les Misérables.
 
 voici le texte :
 
 qu’est-ce que c’est que cette histoire de Fantine… à il s’appelle Dieu »
 
 Chapitre XI
 
 Christus nos liberavit
 
 Qu’est-ce que c’est que cette histoire de Fantine ? C’est la société achetant uneesclave.
 
 À qui ? À la misère.
 
 À la faim, aufroid, à l’isolement, à l’abandon, au dénûment. Marché douloureux. Uneâme pour un morceau de pain. La misère offre, la société accepte.
 
 La sainte loi de Jésus-Christ gouverne notre civilisation, mais elle ne la pénètre pas encore. On dit que l’esclavage a disparu de la civilisation européenne. C’est une erreur. Ilexiste toujours, mais il ne pèse plus que sur la femme, et il s’appelleprostitution.
 
 Il pèse sur la femme, c’est-à-dire sur la grâce, sur la faiblesse, sur la beauté, sur la maternité. Ceci n’est pas une des moindres hontes de l’homme.
 
 Au point de cedouloureux drame où nous sommes arrivés, il ne reste plus rien à Fantine de ce qu’elle a été autrefois. Elle est devenue marbre en devenant boue. Qui latouche a froid. Elle passe, elle vous subit et elle vous ignore ; elle est la figure déshonorée et sévère. La vie et l’ordre social lui ont dit leur dernier mot. Il lui est arrivé tout ce qui lui arrivera. Elle a toutressenti, tout supporté, tout éprouvé, tout souffert, tout perdu, tout pleuré. Elle est résignée de cette résignation qui ressemble à l’indifférence comme lamort ressemble au sommeil. Elle n’évite plus rien. Elle ne craint plus rien.Tombe sur elle toute la nuée et passe sur elle tout l’océan ! que luiimporte ! c’est une éponge imbibée.
 
 Elle le croit du moins, mais c’est une erreur de s’imaginer qu’on épuise le sort et qu’on touche le fond de quoi que ce soit.
 
 Hélas ! qu’est-ce que toutes ces destinées ainsi poussées pêle-mêle ? où vont-elles ? pourquoisont-elles ainsi ?
 
 Celui qui sait cela voit toute l’ombre.
 
 Il est seul. Il s’appelle Dieu
 
 
 Voici mes questions :
 
 J'aimerais bien avoir une problématique svp. Merci
 Un plan d'étude aussi si possible, disons deux parties. J'ai des notes mais pas de construction de commentaire. Il faudrait deux axes pour que je puisse insérer mes notes et mieux les retenir. Merci à vous.
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 Bonjour Jeanne
 
 Problématique:
 Comment Victor Hugo se sert-il de l'histoire de Fantine pour dénoncer les injustices?
 
 Plan possible pour un commentaire:
 I – La vie misérable de Fantine
 II – La condamnation de la prostitution
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 12:01 pm |   |   
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				|  	  | jeanne bac 1èreES a écrit: |  	  | Est-ce que je pourrais avoir aussi au moins 4 exemples de drames romantiques? Merci 
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 Voici les exemples de drames romantiques demandés
 
 des exemples de drames romantiques
 Lorenzaccio, Musset
 L’Œuvre de Shakespeare
 Cromwell, Victor Hugo
 Hernani, Victor Hugo Antony, Alexandre Dumas Le roi s'amuse, Hugo Lucrèce Borgia, Victor Hugo
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 12:02 pm |   |   
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				|  	  | jeanne bac 1èreES a écrit: |  	  | Une dernière question : est-ce vrai si on dit que c'est un roman réaliste?
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 Un roman réaliste?
 Oui c'est un roman d'inspiration réaliste mais il est aussi épique, romantique, politique et social
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				|  Sujet: Re: Hernani Victor Hugo, acte I, 1 et 2, un drame romantique  Sam Fév 28, 2015 12:07 pm |   |   
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				|  	  | jeanne bac 1èreES a écrit: |  	  | En texte complémentaire on a Hernani scènes 1 et 2 de l'acte I Auriez vous une petite analyse pour m'aider à bien présenter ce drame romantique à l'oral svp? Je n'ai rien et notre prof nous laisse complétement nous débrouiller. J'aimerais bien avoir quelques orientations pour le présenter de manière structurée. Merci beaucoup aux profs.
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 Première partie de l'entretien sur Victor Hugo, Hernani, Acte I, scènes 1 et 2
 Hernani et Victor Hugo
 Problématique :
 Comment le texte théâtral et en particulier le drame romantique a t'- il tout son sens à travers la représentation?
 Le héros et le drame romantique Acte I scénes 1 et 2
 I - Questions :
 1) En quoi l’exposition relève-t-elle de l’esthétique romantique ?
 2) Montrer que les personnages de Hernani et Don Carlos
 sont des doubles inversés (langage, vêtements, entrée en scène, nom) ?
 3) En quoi la construction de ces personnages est-elle au service d’une contestation politique ?
 
 Réponses :
 1) Qui ? Doña Josefa, Don Carlos, Doña Sol, Don Ruy Gomez et Hernani
 Quoi ? Intrigue nouée autour de Doña Sol, aimée par les trois hommes.
 Où ? En Espagne, dans une chambre à coucher.
 Quand ? Au XVIème siècle, la nuit.
 C’est à l’encontre du principe de bienséance : la scène se passe dans une chambre à coucher, la nuit, il y a trois hommes pour une femme, des duels sont représentés, l’homme se cache dans une armoire, le roi d’Espagne est directement concerné.
 Hugo utilise beaucoup de détails prosaïques : banalités, détails de la vie quotidienne : « la petite porte dérobée », « touchant ses vêtements... » . On introduit des petits détails comiques pour dédramatiser la scène : la bourse, Doña Sol s’inquiète qu’ Hernani s’enrhume … .
 Hernani et Doña Sol veulent prendre la fuite : amour caché : àç l’encontre de la bienséance.
 Les alexandrins sont disloqués : « c’est bien un escalier
 dérobé. Vite ouvrons ! »
 2) Leur entrée en scène est semblable :
 vêtements semblables servant à se cacher : grand chapeau + cape, tous deux sont amants de Doña Sol, aucun des deux ne donne son vrai nom, ils cachent leur identité.
 Différence : Sous sa cape le roi est vêtu de maniére noble tandis que Hernani est habillé tel un bandit.
 Ils n’ont pas le même language, le roi est vulgaire, manque de respect à Doña Sol, contrairement à Hernani : « Partageons, vous voulez ? », il prend Doña Sol comme un objet.
 3) La contestation politique :
 Don Carlos use d’un pouvoir arbitraire, au lieu de s’occuper de l’Espagne, il cherche à satisfaire ses besoins primaire, ses envies.
 Sa famille a pris le pouvoir par la force est donc illégitimement et injustement.
 Au contraire Hernani est victime d’une injustice, il est du peuple donc près du peuple qu’il représente, il combat contre l’arbitraire, il vit dans la nature comme un bandit, au milieu desquels il vit. Il est respectueux et a des valeurs morales.
 Conclusion:
 Il y a ici deux intrigues : Une intrigue amoureuse avec le quatuor et l’intrigue politique avec la vengeance d’Hernani (pour sa famille).
 Comme chez les classiques, c’est le dilemme.
 
 
 TEXTE :
 ACTE PREMIER
 SCENE PREMIERE
 Une chambre à coucher, la nuit. Une lampe sur une table. Doña Josefa Duarte,
 vieille, en noir, avec le corps de sa jupe cousu de jais à la mode d’Isabelle-la-catholique,
 don Carlos.
 DOÑA JOSEFA, seule. Elle ferme les rideaux cramoisis de la fenêtre, et met en
 ordre quelques fauteuils. On frappe à une petite porte dérobée à droite. Elle écoute.
 On frappe un second coup.
 Serait-ce déjà lui ? C’est bien à l’escalier
 Dérobé.
 Un quatrième coup.
 Vite, ouvrons.
 4
 Elle ouvre la petite porte masquée. Entre don Carlos, le manteau sur le visage et
 le chapeau sur les yeux.
 Bonjour, beau cavalier.
 Elle l’introduit. Il écarte son manteau, et laisse voir un riche costume de velours
 et de soie à la mode castillane de 1519. Elle le regarde sous le nez et recule.
 Quoi ! Seigneur Hernani, ce n’est pas vous ? -Main-forte !
 Au feu !
 DON CARLOS, lui saisissant le bras .
 Deux mots de plus, duègne, vous êtes morte !
 Il la regarde fixement. Elle se tait effrayée.
 Suis-je chez doña Sol, fiancée au vieux duc
 De Pastrana, son oncle, un bon seigneur, caduc,
 Vénérable et jaloux ? Dites. La belle adore
 Un cavalier sans barbe et sans moustache encore,
 Et reçoit tous les soirs, malgré les envieux,
 Le jeune amant sans barbe, à la barbe du vieux.
 Suis-je bien informé?
 Elle se tait. Il la secoue par le bras.
 : :Vous répondrez, peut-être.
 DOÑA JOSEFA.
 5
 Vousm’avez défendu de dire deux mots,maître.
 DON CARLOS.
 Aussi n’en veux-je qu’un. - oui, non. - ta dame est bien
 Doña Sol De Silva ? Parle.
 DOÑA JOSEFA.
 : : :Oui. Pourquoi ?
 DON CARLOS.
 : : : : : : :Pour rien.
 Le duc, son vieux futur, est absent à cette heure ?
 DOÑA JOSEFA.
 Oui.
 DON CARLOS.
 Sans doute elle attend son jeune ?
 DOÑA JOSEFA.
 : : : : : :Oui.
 DON CARLOS.
 Que je meure !
 DOÑA JOSEFA.
 Oui.
 6
 DON CARLOS.
 Duègne, c’est ici qu’aura lieu l’entretien ?
 DOÑA JOSEFA.
 Oui.
 DON CARLOS.
 Cache-moi céans.
 DOÑA JOSEFA.
 : : :Vous ?
 DON CARLOS.
 Moi.
 DOÑA JOSEFA.
 Pourquoi ?
 DON CARLOS.
 : : : : : : : : :Pour rien.
 DOÑA JOSEFA.
 Moi, vous cacher ?
 DON CARLOS.
 Ici.
 DOÑA JOSEFA.
 7
 Jamais.
 DON CARLOS, tirant de sa ceinture un poignard et une bourse.
 Daignez, madame,
 Choisir de cette bourse ou bien de cette lame.
 DOÑA JOSEFA, prenant la bourse.
 Vous êtes donc le diable ?
 DON CARLOS.
 Oui, duègne.
 DOÑA JOSEFA, ouvrant une armoire étroite dans le mur.
 Entrez ici.
 DON CARLOS, examinant l’armoire .
 Cette boîte !
 DOÑA JOSEFA, refermant l’armoire .
 :Va-t’en, si tu n’en veux pas.
 DON CARLOS, rouvrant l’armoire .
 Si.
 L’examinant encore.
 Serait-ce l’écurie où tumets d’aventure
 Lemanche du balai qui te sert de monture ?
 8
 Il s’y blottit avec peine.
 Ouf !
 DOÑA JOSEFA, joignant les mains avec scandale .
 Un homme ici !
 DON CARLOS, dans l’armoire restée ouverte .
 C’est une femme, est-ce pas,
 Qu’attendait ta maîtresse ?
 DOÑA JOSEFA.
 Ô ciel ! J’entends le pas
 De doña Sol. Seigneur, fermez vite la porte.
 Elle pousse la porte de l’armoire qui se referme.
 DON CARLOS, de l’intérieur de l’armoire .
 Si vous dites un mot, duègne, vous êtes morte.
 DOÑA JOSEFA, seule .
 Qu’est cet homme? Jésus mon dieu ! Si j’appelais ?...
 Qui ? Hors madame et moi, tout dort dans le palais.
 Bah ! L’autre va venir. La chose le regarde.
 Il a sa bonne épée, et que le ciel nous garde
 De l’enfer !
 9
 Pesant la bourse.
 Après tout, ce n’est pas un voleur.
 Entre doña Sol, en blanc. Doña Josefa cache la
 Bourse.
 SCENE 2
 Les mêmes. Doña Sol, puis Hernani.
 DOÑA SOL.
 Josefa !
 DOÑA JOSEFA.
 Madame!
 DOÑA SOL.
 :Ah ! Je crains quelque malheur.
 Bruit de pas à la petite porte.
 Hernani devrait être ici. - Voici qu’ilmonte.
 Ouvre avant qu’il ne frappe, et fais vite, et sois prompte.
 Josefa ouvre la petite porte. Entre Hernani. Grand manteau, grand chapeau. Dessous,
 un costume de montagnard d’Aragon, gris, avec une cuirasse de cuir, une épée,
 un poignard, et un cor à sa ceinture.
 DOÑA SOL, courant à lui.
 Hernani !
 10
 HERNANI.
 Doña Sol ! Ah ! C’est vous que je vois
 Enfin ! Et cette voix qui parle est votre voix ?
 Pourquoi le sort mit-ilmes jours si loin des vôtres ?
 J’ai tant besoin de vous pour oublier les autres !
 DOÑA SOL, touchant ses vêtements .
 Jésus ! Votre manteau ruisselle. Il pleut donc bien ?
 HERNANI.
 Je ne sais.
 DOÑA SOL.
 Vous devez avoir froid ?
 HERNANI.
 : : : : :Ce n’est rien.
 DOÑA SOL.
 Ôtez donc ce manteau.
 HERNANI.
 : : oña Sol,mon amie,
 Dites-moi, quand la nuit vous êtes endormie,
 Calme, innocente et pure, et qu’un sommeil joyeux
 11
 Entr’ouvre votre bouche et du doigt clôt vos yeux,
 Un ange vous dit-il combien vous êtes douce
 Au malheureux que tout abandonne et repousse ?
 DOÑA SOL.
 Ami, vous avez bien tardé !Mais dites-moi
 Si vous avez froid.
 HERNANI.
 :Moi ? Je brûle près de toi.
 Ah ! Quand l’amour jaloux bouillonne dans nos têtes,
 Quand notre coeur se gonfle et s’emplit de tempêtes,
 Qu’importe ce que peut un nuage des airs
 Nous jeter en passant de tempête et d’éclairs ?
 DOÑA SOL, lui défaisant son manteau.
 Allons ! Donnez la cape et l’épée avec elle !
 HERNANI, la main sur son épée .
 Non. C’est mon autre amie, innocente et fidèle !
 Doña Sol, le vieux duc, votre futur époux,
 Votre oncle est donc absent ?
 DOÑA SOL.
 12
 : : : :Oui, cette heure est à nous.
 HERNANI.
 Cette heure ! Et voilà tout. Pour nous, plus rien qu’une heure,
 Après, qu’importe ? Il faut qu’on oublie ou qu’onmeure.
 Ange ! Une heure avec vous ! Une heure, en vérité,
 A qui voudrait la vie, et puis l’éternité !
 DOÑA SOL.
 Hernani.
 HERNANI, amèrement .
 Que je suis heureux que le duc sorte !
 Comme un larron qui tremble et qui force une porte,
 Vite, j’entre, et vous vois, et dérobe au vieillard
 Une heure de vos chants et de votre regard,
 Et je suis bien heureux, et sans doute onm’envie
 De lui voler une heure ; et lui me prend ma vie !
 DOÑA SOL.
 Calmez-vous.
 Remettant le manteau à la duègne.
 Josefa, fais sécher son manteau.
 13
 Josefa sort. Elle s’assied et fait signe à Hernani de venir près d’elle.
 Venez là.
 HERNANI, sans l’entendre .
 Donc le duc est absent du château ?
 DOÑA SOL, souriant .
 Comme vous êtes grand !
 HERNANI.
 : : :Il est absent.
 DOÑA SOL.
 : : : : : :Chère âme,
 Ne pensons plus au duc.
 HERNANI.
 : : :Ah ! Pensons-y,madame !
 Ce vieillard ! Il vous aime, il va vous épouser !
 Quoi donc ! Vous prit-il pas l’autre jour un baiser ?
 N’y plus penser !
 DOÑA SOL, riant .
 :C’est là ce qui vous désespère !
 Un baiser d’oncle ! Au front ! Presque un baiser de père !
 14
 HERNANI.
 Non ; un baiser d’amant, de mari, de jaloux.
 Ah ! Vous serez à lui !Madame. Y pensez-vous ?
 Ô l’insensé vieillard, qui, la tête inclinée,
 Pour achever sa route et finir sa journée,
 A besoin d’une femme, et va, spectre glacé,
 Prendre une jeune fille ! ô vieillard insensé !
 Pendant que d’une main il s’attache à la vôtre,
 Ne voit-il pas lamort qui l’épouse de l’autre ?
 Il vient dans nos amours se jeter sans frayeur !
 Vieillard, va-t’en donner mesure au fossoyeur !
 Qui fait ce mariage ? On vous force, j’espère !
 DOÑA SOL.
 Le roi, dit-on, le veut.
 HERNANI.
 : :Le roi ! Le roi !Mon père
 Est mort sur l’échafaud, condamné par le sien.
 Or, quoiqu’on ait vieilli depuis ce fait ancien,
 Pour l’ombre du feu roi, pour son fils, pour sa veuve,
 15
 Pour tous les siens, ma haine est encor toute neuve !
 Lui,mort, ne compte plus. Et tout enfant, je fis
 Le serment de vengermon père sur son fils.
 Je te cherchais partout, Carlos, roi des Castilles !
 Car la haine est vivace entre nos deux familles.
 Les pères ont lutté sans pitié, sans remords,
 Trente ans ! Or c’est en vain que les pères sont morts,
 La haine vit. Pour eux la paix n’est point venue,
 Car les fils sont debout, et le duel continue.
 Ah ! C’est donc toi qui veux cet exécrable hymen!
 Tant mieux. Je te cherchais, tu viens dans mon chemin !
 DOÑA SOL.
 Vousm’effrayez.
 HERNANI.
 :Chargé d’un mandat d’anathème,
 Il faut que j’en arrive àm’effrayer moi-même !
 écoutez. L’homme auquel, jeune, on vous destina,
 Ruy De Silva, votre oncle, est duc de Pastrana,
 Riche-homme d’Aragon, comte et grand de Castille.
 16
 Ô défaut de jeunesse, il peut, ô jeune fille,
 Vous apporter tant d’or, de bijoux, de joyaux,
 Que votre front reluise entre des fronts royaux ;
 Et pour le rang, l’orgueil, la gloire et la richesse,
 Mainte reine peut-être enviera sa duchesse !
 Voilà donc ce qu’il est. Moi, je suis pauvre, et n’eus
 Tout enfant, que les bois où je fuyais pieds nus.
 Peut-être aurais-je aussi quelque blason illustre
 Qu’une rouille de sang à cette heure délustre ;
 Peut-être ai-je des droits, dans l’ombre ensevelis,
 Qu’un drap d’échafaud noir cache encor sous ses plis,
 Et qui, si mon attente un jour n’est pas trompée,
 Pourront de ce fourreau sortir avec l’épée.
 En attendant, je n’ai reçu du ciel jaloux
 Que l’air, le jour et l’eau, la dot qu’il donne à tous.
 Or du duc ou de moi souffrez qu’on vous délivre,
 Il faut choisir des deux, l’épouser, ou me suivre.
 DOÑA SOL.
 Je vous suivrai.
 17
 HERNANI.
 :Parmi mes rudes compagnons ?
 Proscrits dont le bourreau sait d’avance les noms,
 Gens dont jamais le fer ni le coeur ne s’émousse,
 Ayant tous quelque sang à venger qui les pousse ?
 Vous viendrez commander ma bande, comme on dit ?
 Car, vous ne savez pas, moi, je suis un bandit !
 Quand tout me poursuivait dans toutes les Espagnes :
 Seule, dans ses forêts, dans ses hautes montagnes,
 Dans ses rocs où l’on n’est que de l’aigle aperçu,
 La vieille Catalogne en mèrem’a reçu.
 Parmi ses montagnards, libres, pauvres et graves,
 Je grandis, et demain, trois mille de ses braves,
 Si ma voix dans leurs monts fait résonner ce cor,
 Viendront... vous frissonnez, réfléchissez encor.
 Me suivre dans les bois, dans les monts, sur les grèves,
 Chez des hommes pareils aux démons de vos rêves ;
 Soupçonner tout, les yeux, les voix, les pas, le bruit,
 Dormir sur l’herbe, boire au torrent, et la nuit
 18
 Entendre, en allaitant quelque enfant qui s’éveille,
 Les balles desmousquets siffler à votre oreille.
 Etre errante avec moi, proscrite, et, s’il le faut,
 Me suivre où je suivrai mon père, - à l’échafaud.
 DOÑA SOL.
 Je vous suivrai.
 HERNANI.
 :Le duc est riche, grand, prospère.
 Le duc n’a pas de tache au vieux nom de son père.
 Le duc peut tout. Le duc vous offre avec sa main
 Trésors, titres, bonheur...
 DOÑA SOL.
 : : :Nous partirons demain.
 Hernani, n’allez pas sur mon audace étrange
 Me blâmer. êtes-vous mon démon ou mon ange ?
 Je ne sais,mais je suis votre esclave. écoutez,
 Allez où vous voudrez, j’irai. Restez, partez,
 Je suis à vous. Pourquoi fais-je ainsi ? Je l’ignore.
 J’ai besoin de vous voir, et de vous voir encore,
 19
 Et de vous voir toujours. Quand le bruit de vos pas
 S’efface, alors je crois quemon coeur ne bat pas ;
 Vous memanquez, je suis absente de moi-même ;
 Mais dès qu’enfin ce pas que j’attends et que j’aime
 Vient frapper mon oreille, alors il me souvient
 Que je vis, et je sens mon âme qui revient !
 HERNANI, la serrant dans ses bras .
 Ange !
 DOÑA SOL.
 A minuit. Demain. Amenez votre escorte.
 Sous ma fenêtre. Allez, je serai brave et forte.
 Vous frapperez trois coups.
 HERNANI.
 Savez-vous qui je suis,
 Maintenant ?
 DOÑA SOL.
 Monseigneur, qu’importe ! Je vous suis.
 HERNANI.
 Non, puisque vous voulez me suivre, faible femme,
 20
 Il faut que vous sachiez quel nom, quel rang, quelle âme,
 Quel destin est caché dans le pâtre Hernani.
 Vous vouliez d’un brigand, voulez-vous d’un banni ?
 DON CARLOS, ouvrant avec fracas la porte de l’armoire .
 Quand aurez-vous fini de conter votre histoire ?
 Croyez-vous donc qu’on soit si bien dans une armoire ?
 Hernani recule étonné.Doña Sol pousse un cri et se réfugie dans ses bras, en fixant
 sur don Carlos des yeux effarés.
 HERNANI, la main sur la garde de son épée .
 Quel est cet homme?
 DOÑA SOL.
 Ô ciel ! Au secours !
 HERNANI.
 Taisez-vous,
 Doña Sol ! Vous donnez l’éveil aux yeux jaloux.
 Quand je suis près de vous, veuillez, quoi qu’il advienne,
 Ne réclamer jamais d’autre aide que la mienne.
 A don Carlos.
 Que faisiez-vous là ?
 21
 DON CARLOS.
 Moi ?Mais, à ce qu’il paraît,
 Je ne chevauchais pas à travers la forêt.
 HERNANI.
 Qui raille après l’affront s’expose à faire rire
 Aussi son héritier !
 DON CARLOS.
 Chacun son tour, messire !
 Parlons franc. Vous aimez madame et ses yeux noirs,
 Vous y venez mirer les vôtres tous les soirs,
 C’est fort bien. J’aime aussi madame, et veux connaître
 Qui j’ai vu tant de fois entrer par la fenêtre,
 Tandis que je restais à la porte.
 HERNANI.
 En honneur,
 Je vous ferai sortir par où j’entre, seigneur.
 DON CARLOS.
 Nous verrons. J’offre donc mon amour àmadame.
 Partageons, voulez-vous ? J’ai vu dans sa belle âme
 22
 Tant d’amour, de bonté, de tendres sentiments,
 Que madame, à coup sûr, en a pour deux amants.
 Or, ce soir, voulant mettre à finmon entreprise,
 Pris, je pense, pour vous, j’entre ici par surprise ;
 Je me cache, j’écoute, à ne vous celer rien ;
 Mais j’entendais très mal et j’étouffais très bien ;
 Et puis je chiffonnais ma veste à la française.
 Ma foi, je sors !
 HERNANI.
 Ma dague aussi n’est pas à l’aise,
 Et veut sortir.
 DON CARLOS, le saluant .
 Monsieur, c’est comme il vous plaira.
 HERNANI, tirant son épée .
 En garde !
 Don Carlos tire son épée.
 DOÑA SOL, se jetant entre eux .
 Hernani ! Ciel !
 DON CARLOS.
 23
 Calmez-vous, señora.
 HERNANI.
 Dites-moi votre nom.
 DON CARLOS.
 Hé ! Dites-moi le vôtre !
 HERNANI.
 Je le garde, secret et fatal, pour un autre
 Qui doit un jour sentir, sousmon genou vainqueur,
 Mon nom à son oreille, et ma dague à son coeur !
 DON CARLOS.
 Alors, quel est le nomde l’autre ?
 HERNANI.
 Que t’importe ?
 En garde ! Défends-toi !
 Ils croisent leurs épées. Doña Sol tombe tremblante sur un fauteuil. On entend
 des coups à la porte.
 DOÑA SOL, se levant avec effroi .
 Ciel ! On frappe à la porte !
 Les champions s’arrêtent, entre Josefa par la petite porte et tout effarée.
 24
 HERNANI, à Josefa .
 Qui frappe ainsi ?
 DOÑA JOSEFA, à doña Sol .
 :Madame! Un coup inattendu !
 C’est le duc qui revient !
 DOÑA SOL.
 Le duc ! Tout est perdu !
 Malheureuse !
 DOÑA JOSEFA, jetant les yeux autour d’elle .
 Mon dieu ! L’inconnu ! Des épées !
 On se battait. Voilà de belles équipées !
 Les deux combattants remettent leurs épées dans le fourreau, don Carlos s’enveloppe
 de son manteau et rabat son chapeau sur ses yeux. On frappe de nouveau.
 HERNANI.
 Que faire ?
 On frappe.
 UNE VOIX, en dehors .
 Doña Sol, ouvrez-moi !
 Doña Josefa fait un pas vers la porte, Hernani l’arrête.
 25
 HERNANI.
 N’ouvrez pas.
 DOÑA JOSEFA, tirant son chapelet .
 Saint Jacques monseigneur ! Tirez-nous de ce pas !
 On frappe de nouveau.
 HERNANI, montrant l’armoire à don Carlos .
 Cachons-nous.
 DON CARLOS.
 Dans l’armoire ?
 HERNANI.
 Entrez-y, jem’en charge.
 Nous y tiendrons tous deux.
 DON CARLOS.
 Grand merci, c’est trop large.
 HERNANI, montrant la petite porte .
 Fuyons par là.
 DON CARLOS.
 Bonsoir. Pour moi, je reste ici.
 HERNANI.
 26
 Ah ! Tête et sang !Monsieur, vous me paierez ceci !
 A doña Sol.
 Si je barricadais l’entrée ?
 DON CARLOS, à Josefa .
 Ouvrez la porte.
 HERNANI.
 Que dit-il ?
 DON CARLOS, à Josefa interdite .
 Ouvrez donc, vous dis-je !
 On frappe toujours. Doña Josefa va ouvrir en tremblant.
 
 
 Si tu as d’autres questions, tu n’hésites pas.
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 Professeur de français, lycée
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 | 
			
				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 12:15 pm |   |   
				| 
 |  
				|  	  | vanessa 1ère ES a écrit: |  	  | Salut Jeanne 
 tu en as des questions, puisque tu as soumis tes requêtes un peu en avance je te suis et je vais en faire autant et attendre le moment venu pour les réponses des profs.
 Au moins on pourra dire qu'on a lancé l'oral en ligne!!
   
 
 Moi je suis préoccupée par un travail à faire en texte complémentaire, en fonction de la lecture de Balzac, la prof nous a donné un complément qui compte pour l'oral bac
 
 On a ces références et on a une question
 
 le père Goriot, Balzac, le discours de Mme de Beauséant à Rastignac, 1834
 
 Le père Goriot, Balzac, le discours de Vautrin à Rastignac, 1834
 
 La vie de Marianne, Marivaux, le discours de Mme Dutour à Marianne, 1731.1741
 
 Lucien Leuwen, Stendhal, la leçon du père de Lucien, 1894
 
 Le hussard sur le toit, Jean Giono, lettre d'une père à son fils, 1951
 
 Gravure de Laisné, 1851. 1853. Pour le père Goriot, Rastignac au père Lachaise
 
 Quelle vision de l'homme et de la société ces discours nous proposent?
 
 On doit répondre en prenant ces cinq références et amener notre travail à l'oral : je suis en panique, serait-il possible d'avoir un peu d'aide?
 
 Merci à vous
  | 
 
 
 
 Bonjour Vanessa
 
 Le travail a déjà été fait et mis en ligne sur le forum. On te fait un copié collé de l’analyse du texte complémentaire
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 •
 Étude d'ensemble: les initiateurs de Rastignac – lectures comparées
 
 •
 Le discours de Vautrin à Rastignac, extrait
 
 •
 Le discours de Mme de Beauséant, extrait
 
 •
 La vie de Marianne, Marivaux, extrait
 
 •
 Lucien Lewen, Stendhal, extrait
 
 •
 Le hussard sur le toit, Jean Giono, extrait
 
 •
 Illustration de Rastignac de A. Laisné
 
 
 
 
 Paroles d'initiateurs
 
 
 
 Textes:
 
 
 
 A – le père Goriot, Balzac, le discours de Mme de Beauséant à Rastignac, 1834
 
 B – Le père Goriot, Balzac, le discours de Vautrin à Rastignac, 1834
 
 C – La vie de Marianne, Marivaux, le discours de Mme Dutour à Marianne, 1731.1741
 
 D – Lucien Leuwen, Stendhal, la leçon du père de Lucien, 1894
 
 E – Le hussard sur le toit, Jean Giono, lettre d'une père à son fils, 1951
 
 F – Gravure de Laisné, 1851. 1853. Pour le père Goriot, Rastignac au père Lachaise
 
 
 
 
 
 Question:
 
 
 
 Quelle vision de l'homme et de la société proposent ces 5 discours initiatiques?
 
 
 
 Texte A: le discours de Mme de Beauséant
 
 « Le monde est infâme et méchant, dit enfin la vicomtesse. Aussitôt qu'un malheur nous arrive, il se rencontre toujours un ami prêt à venir nous le dire, et à nous fouiller le cœur avec un poignard en nous en faisant admirer le manche. Déjà le sarcasme, déjà les railleries ! Ah ! je me défendrai. » Elle releva la tête comme une grande dame qu'elle était, et des éclairs sortirent de ses yeux fiers. « Ah ! fit-elle en voyant Eugène, vous êtes là ! 5 — Encore, dit-il piteusement. — Eh bien, monsieur de Rastignac, traitez ce monde comme il mérite de l'être. Vous voulez parvenir, je vous aiderai. Vous sonderez combien est profonde la corruption féminine, vous toiserez la largeur de la misérable vanité des hommes. Quoique j'aie bien lu dans ce livre du monde, il y avait des pages qui cependant m'étaient inconnues. Maintenant je sais tout. Plus froidement vous calculerez, plus avant vous irez. Frappez sans pitié, vous serez craint. 10 N'acceptez les hommes et les femmes que comme des chevaux de poste que vous laisserez crever à chaque relais, vous arriverez ainsi au faîte de vos désirs. Voyez-vous, vous ne serez rien ici si vous n'avez pas une femme qui s'intéresse à vous. Il vous la faut jeune, riche, élégante. Mais si vous avez un sentiment vrai, cachez-le comme un trésor ; ne le laissez jamais soupçonner, vous seriez perdu. Vous ne seriez plus le bourreau, vous deviendriez la victime. Si jamais vous aimiez, gardez bien votre secret ! ne le livrez pas avant d'avoir bien su à qui vous ouvrirez 15 votre cœur. Pour préserver par avance cet amour qui n'existe pas encore, apprenez à vous méfier de ce monde-ci... »
 
 
 
 Texte B: le discours de Vautrin
 
 
 Le baron de Rastignac veut-il être avocat ? Oh ! joli. Il faut pâtir pendant dix ans, dépenser mille francs par mois, avoir une bibliothèque, un cabinet, aller dans le monde, baiser la robe d'un avoué pour avoir des causes, balayer le palais avec sa langue. Si ce métier vous menait à bien, je ne dirais pas non : mais trouvez-moi dans Paris cinq avocats qui, à cinquante ans, gagnent plus de cinquante miIle francs par an ? Bah ! plutôt que de m'amoindrir ainsi l'âme, j'aimerais mieux me faire corsaire. D'ailleurs, où prendre des écus ? Tout ça n'est pas gai. Nous avons une ressource dans la dot d'une femme. Voulez-vous vous marier ? ce sera vous mettre une pierre au cou; puis, si vous vous mariez pour de l'argent, que deviennent nos sentiments d'honneur, notre noblesse ! Autant commencer aujourd'hui votre révolte contre les conventions humaines. Ce ne serait rien que se coucher comme un serpent devant une femme, Iécher les pieds de la mère, faire des bassesses à dégoûter une truie, pouah ! si vous trouviez au moins le bonheur. Mais vous serez malheureux comme les pierres d'égout avec une femme que vous aurez épousée ainsi. Vaut encore mieux guerroyer avec les hommes que de lutter avec sa femme. Voilà le carrefour de la vie, jeune homme, choisissez. Vous avez déjà choisi : vous êtes allé chez notre cousine de Beauséant, et vous y avez flairé le luxe. Vous êtes allé chez madame de Restaud, la fille du père Goriot, et vous y avez flairé la Parisienne. Ce jour-là vous êtes revenu avec un mot écrit sur votre front, et que j'ai bien su lire : Parvenir! parvenir à tout prix. Bravo ! ai-je dit, voilà un gaillard qui me va. Il vous a fallu de l'argent. Où en prendre? Vous avez saigné vos soeurs. Tous les frères flouent plus ou moins leurs soeurs. Vos quinze cents francs arrachés, Dieu sait comme ! dans un pays où l'on trouve plus de châtaignes que de pièces de cent sous, vont filer comme des soldats à Ia maraude. Après, que ferez-vous? vous travaillerez? Le travail, compris comme vous le comprenez en ce moment, donne, dans les vieux jours, un appartement chez maman Vauquer, à des gars de la force de Poiret. Une rapide fortune est le problème que se proposent de résoudre en ce moment cinquante mille jeunes gens qui se trouvent tous dans votre position. Vous êtes une unité de ce nombre-là. Jugez des efforts que vous avez à faire et de l'acharnement du combat. Il faut vous manger les uns les autres comme des araignées dans un pot, attendu qu'il n'y a pas cinquante mille bonnes places. Savez-vous comment on fait son chemin ici ? par l'éclat du génie ou par l'adresse de la corruption. Il faut entrer dans cette masse d'hommes comme un boulet de canon, ou s'y glisser comme une peste. L'honnêteté ne sert à rien. L'on plie sous le pouvoir du génie, on le hait, on tâche de le calomnier, parce qu'il prend sans partager; mais on plie s'il persiste; en un mot, on l'adore à genoux quand on n'a pas pu l'enterrer sous la boue. La corruption est en force, Ie talent est rare.
 
 
 
 Texte C: La vie de Marianne, Marivaux, le discours de Mme Dutour à Marianne
 
 
 
 « Tenez, Marianne, me disait-elle à votre place........  arrêtez-vous»
 
 
 
 Texte D: Lucien Leuwen, Stendhal, la leçon du père de Lucien
 
 
 
 «C'est de vous qu'il s'agit, et c'est à quoi nous cherchons une réponse. ….. parce que cela était trop sale»
 
 
 
 
 
 Texte E:  Le hussard sur le toit, Jean Giono, lettre d'une père à son fils
 
 
 
 [Angelo, le héros du livre, est exilé en France où il erre au milieu d'une épidémie de choléra. Au cours d'une des étapes de son périple, il reçoit une lettre de sa mère restée en Italie.]
 
 
 
 La lettre était datée de juin et disait : « Mon bel enfant, as-tu trouvé des chimères ? Le marin que tu m'as envoyé m'a dit que tu étais imprudent. Cela m'a rassurée. Sois toujours très imprudent, mon petit, c'est la seule façon d'avoir un peu de plaisir à vivre dans notre époque de manufactures. J'ai longuement discuté d'imprudence avec ton marin. Il me plaît beaucoup. Il a guetté la Thérèsa à la petite porte ainsi que tu le lui avais recommandé, mais, comme il se méfiait d'un grand garçon de quinze ans qui joue à la marelle tous les jours sur la place de sept heures du matin à huit heures du soir depuis que tu es en France, il a barbouillé la gueule d'un pauvre chien avec de la mousse de savon et le joueur de marelle a pris ses jambes à son cou en criant à la rage. Le soir même, le général Bonetto qui n'a pas inventé la poudre m'a parlé d'une chasse au chien à propos de mon griffon. Je sais donc exactement d'où vient le joueur de marelle maintenant et j'ai fait les yeux qu'il faut pour que le général sache que je sais. Rien n'est plus agréable que de voir l'ennemi changer ses batteries de place. Il y a beaucoup de rage à Turin. Tous les jeunes gens qui ont un visage ingrat et une taille au-dessous de quatre pieds et demi sont enragés. La même épidémie ravage les envieux et ceux qui n'ont jamais su être généreux avec leur tailleur. Le reste se porte bien et fait des projets. Il y en a même qui ont la folie de vouloir adopter cette mode anglaise si préjudiciable à l'organdi et aux pantalons collants d'aller manger à la campagne. Ils disent même : jusque près des tombeaux romains. Ce que je trouve exagéré, comme espoir en tout cas. Mais les routes sont les routes. Laissons faire. Les bons marcheurs s'en vont toujours de détour en détour pour voir le paysage qui est après le tournant et c'est ainsi que, d'une simple promenade, ils font parfois une marche militaire. Tout cela serait bien s'il n'y avait pas de moins en moins de gens capables de compter sur leur cœur. C'est un muscle qu'on ne fait plus travailler, sauf ton marin qui me paraît de ce côté être un assez curieux gymnasiarque. Il s'est enthousiasmé d'une bonté de rien du tout que j'ai eue pour sa mère et il est allé faire tourner ses bras un peu trop près des oreilles des deux hommes chamarrés qui ont organisé ton voyage précipité. Ils en sont tombés très malencontreusement malades le jour même. C'est dommage. J'ai pensé que ton marin avait la détente un peu brusque. Je lui ai donné de fort obscures raisons pour qu'il fasse encore un voyage en mer. J'ai été si mystérieuse qu'il s'en est pâmé de bonheur. J'aime viser longtemps.
 
 
 
 Et maintenant, parlons de choses sérieuses. J'ai peur que ne fasses pas de folies. Cela n'empêche ni la gravité, ni la mélancolie, ni la solitude : ces trois gourmandises de ton caractère. Tu peux être grave et fou, qui empêche ? Tu peux être tout ce que tu veux et fou en surplus, mais il faut être fou, mon enfant. Regarde autour de toi le monde sans cesse grandissant de gens qui se prennent au sérieux.»
 
 
 
 Texte F: Gravure de Laisné pour le Père Goriot, Rastignac au père La chaise
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 Peintre ou Dessinateur : Laisné, graveur sur bois et illustrateur à Paris au XIXe siècle (Œuvre signée)
 
 Cette notice fait partie d’une série : Œuvres illustrées de Balzac, Le P. Goriot, Paris, imp. Simon Rançon &Cie, 1852
 
 Datation : 1852
 
 Source textuelle : Balzac, Le Père Goriot (1834)
 
 Sujet de l’image ou genre : Fiction, 19e siècle
 
 Nature de l’image :Gravure
 
 Lieu de conservation : Paris, Bibliothèque nationale de France, Imprimés, in-8°, 64p ; page 57 ; Cote Bnf Y2 914
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Réponse à la question du corpus, paroles d'initiateurs
 
 
 
 Ces textes présentent une vision pessimiste de l'homme et de la société dans laquelle on peut trouver de nombreux points communs.
 
 
 
 Dans la société, il n'y a pas de place pour les sentiments, Mme de Beauséant montre que le sentiment vrai constitue un danger pour celui qui le ressent, que les liens familiaux et amoureux n'existent plus. Les filles Goriot on renié leur père et se renient entre elles, la relation entre femme et amant est dictée par l'intérêt et l'ambition, les amitiés sont minées par la rivalité. Il ne s'agit que de calculer et de frapper sans pitié, comme la vicomtesse, Vautrin dénonce un monde conduit par l'envie, la calomnie qui est un champ de bataille. Chez Marivaux, les relations amoureuses sont basées sur le mensonge et le profit. Giono montre aussi que les valeurs dans la folie et qui représentent la noblesse de cœur, sont menacées par cette époque dominée par le matérialisme et l'intérêt.
 
 Il n'y a pas de place non plus pour la morale. Si Mme de Beauséant tente de garder son nom, «blanc» et demande à Rastignac de ne pas se situer parmi les fripons, elle sait combien est profitable la corruption féminine. Vautrin et M. Leuwen montrent avec cynisme l'absence de principes moraux dans cette société. Pour Vautrin, le travail ne peut mener à rien et il faut forcément se salir les mains. Pour Leuwen, toujt homme politique est par définition un coquin. Seule compte l'apparence, «sachez seulement vous bien débarbouiller. Là est toute la morale de notre époque.  Les grands idéaux de justice ne résistent pas non plus à son ironie. La corruption apparaît donc générale et la société «une réunion de dupes et de fripons, texte A, où la corruption est en force, texte B et les coquins au pouvoir, texte D.
 
 Le seul principe qui guide les hommes est l'intérêt, l'argent est le moteur des êtes depuis la petite Mme Dutour jusqu'à la belle et riche Mme de Nucingen, depuis le riche bourgeois Leuwen jusqu'à l'aristocrate Rastignac, on retrouve cette idée chez Giono et dans la métaphore de la société, un champ de bataille, chez Vautrin, chez Mme de Beauséant, «nos batailles à livrer». La société se partage entre bourreaux et victimes.
 
 Ces textes montrent les clivages de la société, riches, pauvres, textes A et C . Mme de Beauséant pose aussi la question de la société de la restauration. Le père Goriot renié par ses filles mariées dans l'aristocratie, les bourgeoises, singent les nobles, la noblesse d'argent de la chaussée d'Antin et l'aristocratie d'ancien régime.
 
 Vautrin et la duchesse évoque un autre clivage incluant les hommes supérieurs, texte B et les esprits originaux, texte E au milieu d'une masse de haut bétail, texte B.
 
 Le forçat et la duchesse dénoncent la médiocrité ambiante, des faibles ou des sots pour Vautrin, des mesquins sans idéal ni panache pour la duchesse et exaltent le génie qui est au dessus de la masse.
 
 Les quatre premiers initiateurs montrent donc la société de manière cynique comme un terrain de lutte où le héros doit habilement trouver son intérêt en se servant des autres.
 
 Mais la duchesse Pardi, texte E tient un discours différent, pour elle, son fils Angelo doit se démarquer de cette société gouvernée par le profit et des valeurs médiocres pour se laisser guider par ses chimères et sa folie.
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 12:19 pm |   |   
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				|  	  | vanessa 1ère ES a écrit: |  	  | Toujours dans les textes complémentaires pour la séquence théâtre, on fait le théâtre de l'absurde, l'autre fois vous m'avez donné des oraux sur Bretch 
 Bertold Brecht : la vie de Galilée : le tableau 8
 
 En texte complémentaire la prof nous a demandé de faire une petite présentation de Ionesco la cantatrice chauve, est-ce que vous auriez des idées, un document pour m'aider encore une fois dans la présentation de ce texte complémentaire.
 
 Merci en tout cas, je n'ai pas d'autres questions, il n'y avait que les textes complémentaires car j'ai déjà eu mes oraux
 
 Merci encore
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 La cantatrice chauve de Ionesco
 
 *** Activité complémentaire, séquence théâtre
 
 
 
 
 La Cantatrice chauve est la première pièce de théâtre écrite par Eugène Ionesco. La première eut lieu le 11 mai 1950 au théâtre des Noctambules dans une mise en scène de Nicolas Bataille. Elle fut publiée pour la première fois le 4 septembre 1950 par le Collège de 'Pataphysique.
 
 Depuis 1957, La Cantatrice chauve est jouée au théâtre de la Huchette[1], devenant l'une des pièces comptant le plus de représentations en France.
 
 La Cantatrice chauve a reçu un Molière d'honneur en 1989.
 
 Le théâtre de l’absurde est un style de théâtre apparu dans les années cinquante (1950), se caractérisant par une rupture totale par rapport aux genres plus classiques, tels que le drame ou la comédie. C'est un genre traitant fréquemment de l’absurdité de l’Homme et de la vie en général, celle-ci menant toujours à la mort. L’origine de cette pensée étant sans conteste le traumatisme, la chute de l’humanisme à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Ce mouvement littéraire s'est inspiré des surréalistes et des dadaïstes mais est radicalement opposé au réalisme.
 
 Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Arthur Adamov, Jean Genet, voire Harold Pinter sont parmi les auteurs de ces œuvres qui ont bouleversé les conventions du genre. La particularité de Ionesco et de Beckett est qu’ils ont exposé une philosophie dans un langage lui-même absurde qui réduit les personnages au rang de pantins, détruit entre eux toutes possibilités de communication, ôte toute cohérence à l’intrigue et toute logique aux propos tenus sur scène. Toutefois, Beckett a toujours nié faire partie de ce mouvement malgré la pièce Fin de Partie qui possède les caractéristiques du genre.
 
 L’absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification mettant en scène la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd.
 
 Sources philosophiques
 
 L'appui dans les écrits théoriques d’Antonin Artaud, Le Théâtre et son double (1938), et dans la notion brechtienne de l’effet de distanciation (Verfremdungseffekt). L’apparente absurdité de la vie est un thème existentialiste que l’on trouvait chez Jean-Paul Sartre et Albert Camus mais ceux-ci utilisaient les outils de la dramaturgie conventionnelle et développaient le thème dans un ordre rationnel. Sans doute influencé par Huis clos (1944) de Sartre, le théâtre de l’absurde ne fut ni un mouvement ni une école et tous les écrivains concernés étaient extrêmement individualistes et formaient un groupe hétérogène. Ce qu’ils avaient en commun, cependant, outre le fait qu’ils n’appartenaient pas à la société bourgeoise française, résidait dans un rejet global du théâtre occidental pour son adhésion à la caractérisation psychologique, à une structure cohérente, une intrigue et la confiance dans la communication par le dialogue. Héritiers d’Alfred Jarry et des surréalistes, Samuel Beckett (En attendant Godot, 1953; Fin de partie, 1956) ou Jean Vauthier (Capitaine Bada, 1950) introduisirent l’absurde au sein même du langage, exprimant ainsi la difficulté à communiquer, à élucider le sens des mots et l’angoisse de ne pas y parvenir. Ils montraient des antihéros aux prises avec leur misère métaphysique, des êtres errant sans repère, prisonniers de forces invisibles dans un univers hostile (La Parodie d’Adamov, 1949 ; Les Bonnes de Jean Genet, 1947 ; La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco, 1950).
 
 Les caractéristiques du théâtre de l'absurde
 
 •Refus du réalisme, des personnages et de l’intrigue. Souvent, on ne trouve pas de personnalités marquées ni d’intrigue dans le sens « narratif » du terme. La plupart du temps, les personnages du théâtre de l'absurde sont interchangeables, c'est-à-dire que chacun d'entre eux n'a pas d'influence importante sur le déroulement du récit.
 •Le lieu où se déroule l’action n’est souvent pas cité avec précision (dans En attendant Godot de Samuel Beckett, on sait que l’action se déroule dans une lande, sans plus de précision).
 •Le temps est lui-même tourné à l’absurde par certains moyens (pendule sonnant un nombre improbable de fois dans La Cantatrice chauve de Ionesco).
 •Volonté de créer un spectacle total : utilisation de mime, de clown, d’un maximum d’éléments visuels, soucis du détail dans la mise en scène, jeux de lumières, de sons.
 •La toile de fond de l’action est souvent la satire de la bourgeoisie, de son langage figé et de son petit esprit.
 •La scène se déroule souvent dans un climat de catastrophe mais le comique s’y mêle pour dépasser l’absurde. Les personnages ont souvent des réactions exagérées.
 •Le langage mis en scène n’est plus un moyen de communication mais exprime le vide, l’incohérence et représente la vie, laquelle est elle-même ridicule.
 •Volonté de dresser un tableau de la condition humaine prise dans son absurdité. L’absurdité est que la vie mène à la mort, elle est aussi présente dans la guerre.
 •L’absurde n’y est pas démontré, mais simplement mis en scène ; c’est au spectateur qu’il revient de comprendre, grâce aux gestes.
 •Par ces essais, le nouveau théâtre s’adresse aux intellectuels : l’absurde fait rire au premier abord, ce n’est qu’après réflexion que l’on se rend compte du malaise qui y est dénoncé.
 •Par certains aspects, le nouveau théâtre renoue avec le théâtre antique ; le spectacle y est total et non seulement visuel ou axé sur les dialogues.
 •Les objets retrouvés dans le théâtre de l'absurde n'ont aucune symbolique.
 •Plusieurs procédés linguistiques peuvent être utilisés dans l'absurde : des répétitions, des pléonasmes, des problèmes syntaxiques, certaines rimes, plusieurs proverbes et de mauvaises traductions sont nombreuses.
 •On retrouve beaucoup de silences qui génèrent des malaises entre les personnages.
 
 
 Exposé wikipédia
 
 Source
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A2tre_de_l%27absurde
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 12:21 pm |   |   
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				| Complément d’étude  : 
 Entretien sur Ionesco : séquence "théâtre", le théâtre de l'absurde
 
 Au XXe siècle, le théâtre de l’absurde (terme formulé par l’écrivain et critique Martin Esslin en 1962) est un type de théâtre apparu dans les années 1940, se caractérisant par une rupture totale par rapport aux genres plus classiques, tels que le drame ou la comédie. Il s’agit d’un genre traitant fréquemment de l’absurdité de l’Homme et de la vie en général, celle-ci menant toujours à la mort. L’origine de cette pensée étant sans conteste le traumatisme, la chute de l’humanisme à la sortie de la Seconde Guerre mondiale.
 
 Ionesco, Adamov, Beckett, Genet, voire Pinter sont parmi les auteurs de ces œuvres qui ont bouleversé les conventions du genre. La particularité de Eugène Ionesco et Samuel Beckett est qu’ils ont exposé une philosophie dans un langage lui-même absurde qui réduit les personnages au rang de pantins, détruit entre eux toutes possibilités de communication, ôte toute cohérence à l’intrigue et toute logique aux propos tenus sur scène.
 
 L’absurdité des situations mais également la destructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification mettant en scène la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd.
 
 Il désigne essentiellement le théâtre de Samuel Beckett, Eugène Ionesco, Fernando Arrabal, les premières pièces d’Adamov et de Jean Genet…
 Sources philosophiques
 
 
 appui dans les écrits théoriques d’Antonin Artaud, Le Théâtre et son double (1938), et dans la notion brechtienne de l’effet de distanciation (Verfremdungseffekt). L’apparente absurdité de la vie est un thème existentialiste que l’on trouvait chez Sartre et Camus mais ceux-ci utilisaient les outils de la dramaturgie conventionnelle et développaient le thème dans un ordre rationnel. Sans doute influencé par Huis clos (1944) de Sartre, le théâtre de l’absurde ne fut ni un mouvement ni une école et tous les écrivains concernés étaient extrêmement individualistes et formaient un groupe hétérogène. Ce qu’ils avaient en commun, cependant, outre le fait qu’ils n’appartenaient pas à la société bourgeoise française, résidait dans un rejet global du théâtre occidental pour son adhésion à la caractérisation psychologique, à une structure cohérente, une intrigue et la confiance dans la communication par le dialogue. Héritiers d’Alfred Jarry et des surréalistes, Samuel Beckett (En attendant Godot, 1953; Fin de partie, 1957) ou Jean Vauthier (Capitaine Bada, 1950) introduisirent l’absurde au sein même du langage, exprimant ainsi la difficulté à communiquer, à élucider le sens des mots et l’angoisse de ne pas y parvenir. Ils montraient des antihéros aux prises avec leur misère métaphysique, des êtres errant sans repère, prisonniers de forces invisibles dans un univers hostile (La Parodie d’Adamov, 1949 ; Les Bonnes de Jean Genet, 1947 ; La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco, 1950).
 Origine critique
 
 L’essai de Martin Esslin publié en 1962, où l’expression théâtre de l’absurde devient célèbre, définit ce type de dramaturgie en l’analysant à la lumière des écrits d’Albert Camus, et notamment du Mythe de Sisyphe qui portent sur l’absurdité de l’être. Pour Esslin les principaux dramaturges du mouvement sont Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Jean Genet et Arthur Adamov, bien que chacun de ces auteurs ait les préoccupations et des styles très personnels qui dépassent le terme absurde.
 
 Géographiquement, le théâtre de l’absurde est à l’origine très clairement situé dans le Paris avant-gardiste, dans les théâtres de poche de la Rive gauche, et même précisément du Quartier latin. Cependant, parmi les chefs de file de ce mouvement qui vivent en France, peu sont Français.
 Caractéristiques
 Refus du réalisme, des personnages et de l’intrigue. Souvent on ne trouve pas de personnalités marquées ni d’intrigue dans le sens « narratif » du terme.
 Le lieu où se déroule l’action n’est souvent pas cité avec précision (dans « en attendant Godot », on sait que l’action se déroule dans une lande, sans plus de précision).
 Le temps est lui-même tourné à l’absurde par certains moyens (pendule sonnant un nombre improbable de fois dans La Cantatrice chauve de Ionesco).
 Volonté de créer un spectacle total : utilisation de mime, de clown, d’un maximum d’éléments visuels, soucis du détail dans la mise en scène, jeux de lumières, de sons.
 La toile de fond de l’action est souvent la satire de la bourgeoisie, de son langage figé et de son petit esprit.
 La scène se déroule souvent dans un climat de catastrophe mais le comique s’y mêle pour dépasser l’absurde.
 Le langage mis en scène n’est plus un moyen de communication mais exprime le vide, l’incohérence et représente la vie, laquelle est elle-même ridicule.
 Volonté de dresser un tableau de la condition humaine prise dans son absurdité. L’absurdité est que la vie mène à la mort, elle est aussi présente dans la guerre.
 L’absurde n’y est pas démontré, mais simplement mis en scène ; c’est au spectateur qu’il revient de comprendre, grâce aux gestes.
 Par ces essais, le nouveau théâtre s’adresse aux intellectuels : l’absurde fait rire au premier abord, ce n’est qu’après réflexion que l’on se rend compte du malaise qui y est dénoncé.
 Par certains aspects, le nouveau théâtre renoue avec le théâtre antique ; le spectacle y est total et non seulement visuel ou axé sur les dialogues.
 L'avant-garde de l'après-guerre
 
 En analysant le répertoire de l’avant-garde dramatique de son époque, Martin Esslin montre que ces pièces de théâtre sont moins farfelues qu’elles ne paraissent et qu’elles possèdent une logique propre, s’attachant à créer des mythes, autrement dit une réalité plus psychologique que physique. Elles montrent l’homme plongé dans un monde qui ne peut ni répondre à ses questions, ni satisfaire ses désirs. Un monde qui, au sens existentialiste du mot, est « Absurde ».
 
 À partir de La Cantatrice chauve, première pièce de Ionesco en 1950, se fonde pourtant un absurde spécifiquement théâtral, plus proche du raisonnement par l’absurde connu en logique, que de la notion existentialiste. La critique de l’époque appelait d’ailleurs également ce mouvement dramatique : « nouveau théâtre », l’expression « théâtre de l’absurde » étant au début désavouée par Ionesco et Adamov qui récusaient toute appartenance à l’existentialisme. Ce genre se fonde aussi sur le spectacle total prôné par Antonin Artaud.
 Les précurseurs
 
 Guillaume Apollinaire (1880–1918)
 Antonin Artaud (1893–1948)
 Albert Camus (1913–1960)
 Roger Vitrac (1899–1952)
 Julien Torma (1902–1933)
 Michel de Ghelderode (1898-1962) : théâtre où le surnaturel et la mort éclatent en images hallucinantes. Il s’agit d’un précurseur, puisque ses pièces ont été écrites avant la guerre, mais publiées après. Son angoisse devant la dérision humaine annonce la violence de l’interrogation métaphysique au cœur du nouveau théâtre.
 
 Ce théâtre qui va, dit Esslin en 1961, « fournir un langage nouveau, des idées nouvelles, des points de vue nouveaux et une philosophie nouvelle, vivifiée, qui transformeraient dans un avenir assez proche les modes de pensées et de sentiments du grand public ».
 Les pionniers
 Samuel Beckett (1906–1989) : il a une volonté de faire un spectacle laissant une impression de vide (En attendant Godot, Oh les beaux jours, Fin de partie)
 Arthur Adamov (1908–1970)
 Eugène Ionesco (1909–1994) : il déteste les genres plus classiques de théâtre, n’aimant que les sources primaires des théâtres antiques. Sa pièce principale est La Cantatrice chauve, pièce qui est en fait un ensemble de dialogues décousus mettant en évidence l’absurdité de la répétitivité quotidienne de la vie.
 Jean Genet (1910–1986) : en s’inspirant de sa vie dans la pègre le menant jusqu’à la prison, il écrira diverses pièces dépeignant l’univers des parias, essentiellement les hors-la-loi homosexuels (Haute Surveillance). Il a également dépeint l’univers des domestiques (Les Bonnes).
 René de Obaldia (1918– )
 Les héritiers
 Jean Tardieu (1903–1995)
 Max Frisch (1911–1991)
 Robert Pinget (1919–1997)
 Boris Vian (1920–1959) : Les Bâtisseurs d’empire
 Roland Dubillard (1923–)
 Edward Albee (1928–)
 Harold Pinter (1930–2008) : La Mort aux naseaux
 Sławomir Mrożek (1930–)
 Fernando Arrabal (1932–)
 Tom Stoppard (1937–)
 Stanislav Stratiev (1941–2000)
 Walter Wykes
 Jean Michel Ribes (1946-)
 Mikhail Volokhov (1955-)
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 12:23 pm |   |   
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				|  	  | joèllefrançais 1èreS a écrit: |  	  | salut tout le monde au moins les réponses et questions des uns servira aux autres.
 
 Je ne prendrai pas beaucoup de place dans la rubrique : j'ai juste une question, ou un doute sur les figures de style : une en particulier me pose problème
 
 Soleil noir, est-ce une antithèse ou une oxymore? Merci pour votre réponse
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 Bonjour Joèlle
 Pour répondre à ta question, il s’agit d’un oxymore
 Soleil noir = oxymore. Ce n’est pas une antithèse.
 
 Joëlle : on dit un oxymore et non une oxymore.
 
 Oui tu as raison, les figures de style doivent être maîtrisées pour le bac de français et pas seulement l’oral mais l’écrit.
 
 Merci pour ta participation en ligne.
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 12:26 pm |   |   
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				|  	  | bac français ES 2015 a écrit: |  	  |  	  | joèllefrançais 1èreS a écrit: |  	  | salut tout le monde au moins les réponses et questions des uns servira aux autres.
 
 Je ne prendrai pas beaucoup de place dans la rubrique : j'ai juste une question, ou un doute sur les figures de style : une en particulier me pose problème
 
 Soleil noir, est-ce une antithèse ou une oxymore? Merci pour votre réponse
    | 
 
 oxymore je dirais mais attend la confirmation des profs, moi aussi  j'ai besoin de travailler les figures de style
 
 j'aimerais savoir
 
 ce n'est pas mauvais??? Qu'est-ce  que c'est comme figure?
 Une très longue maladie? Est-ce ça l'euphémisme? Je crois que c'est ça mais à confirmer
 Encore une autre
 Des clochers lancent vers le ciel un affreux hurlement ??? c'est quoi svp?
 
 Merci beaucoup
    | 
 
 
 bac français ES 2015
 
 Bonjour
 
 Tu as raison de travailler les figures de style
 
 Ce n’est pas mauvais = litote
 Une très longue maladie = euphémisme
 Des clochers lancent vers le ciel un affreux hurlement = personnification
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 12:28 pm |   |   
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				| Voici une fiche pour revoir les figures de style 
 
 Définitions
 
 Comparaison : figure dans laquelle nous avons un comparé, un comparant et un comparatif : il est beau comme un Dieu
 
 Métaphore : image et comparaison sans comparatif : il a la ruse d’Ulysse
 
 Métaphore filée : Suite de métaphores sur un même thème : oublier ce flot de paroles qui semble ne jamais trouver la mer où se jeter
 Allégorie : C’est le fait de représenter une idée par une image : représentation de la mort sous forme d’une vieille femme avec une faux.
 
 Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personnification, d’une allégorie : la cigale dit à la fourmi
 Elles sont très nombreuses dans les fables, il s’agit en fait de personnifications.
 
 La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène
 Elle désigne le contenu par le contenant : Boire un Verre.
 C’est l’œuvre par son auteur : c’est un Proust
 Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.
 
 Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques : Paris pour dire la capitale
 
 Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul : le siècle des lumières pour désigner le XVIIIème siècle
 
 Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques, triste était mon âme
 
 Antithèse : confrontation de deux thèses opposées : grand et petit
 
 Prolepse :mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom, ce bouquin, je n’y comprends rien
 
 Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense : un enfant adorable pour dire un petit monstre
 On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie, Voltaire y a souvent recours, par exemple dans Candide
 
 Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble : une douce aigreur
 
 Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal : l’horloge pleure.
 
 Hyperbole : Exagération : tu es le plus gentil
 
 Enumération : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture
 
 Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité :je suis ravie, heureuse, contente
 
 Litote : atténuation d’une idée : ce n’est pas mal
 
 Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible : il y a compression du personnel
 
 Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de propositons de vers se succédant, Rome, l’unique objet de mon ressentiment!
 Rome, à qui ton bras vient d’immoler mon amant!
 
 Chiasme : C’est un croisement : il faut de l’argent pour vivre mais il ne faut pas vivre pour l’argent
 
 Ellipse : C’est la Suppression d’un mot : chocolat commence par « c » et finit par « t ».
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 1:34 pm |   |   
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				|  	  | Prof de français lycée, a écrit: |  	  |  	  | bac français ES 2015 a écrit: |  	  |  	  | joèllefrançais 1èreS a écrit: |  	  | salut tout le monde au moins les réponses et questions des uns servira aux autres.
 
 Je ne prendrai pas beaucoup de place dans la rubrique : j'ai juste une question, ou un doute sur les figures de style : une en particulier me pose problème
 
 Soleil noir, est-ce une antithèse ou une oxymore? Merci pour votre réponse
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 oxymore je dirais mais attend la confirmation des profs, moi aussi  j'ai besoin de travailler les figures de style
 
 j'aimerais savoir
 
 ce n'est pas mauvais??? Qu'est-ce  que c'est comme figure?
 Une très longue maladie? Est-ce ça l'euphémisme? Je crois que c'est ça mais à confirmer
 Encore une autre
 Des clochers lancent vers le ciel un affreux hurlement ??? c'est quoi svp?
 
 Merci beaucoup
    | 
 
 
 bac français ES 2015
 
 Bonjour
 
 Tu as raison de travailler les figures de style
 
 Ce n’est pas mauvais = litote
 Une très longue maladie = euphémisme
 Des clochers lancent vers le ciel un affreux hurlement = personnification
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 Bonjour
 
 Un grand merci à vous d'avoir déjà répondu car c'est pour l'oral blanc de la rentrée.
 MERCI BEAUCOUP
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		| jeanne bac ES 
 
  
 
 
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 1:36 pm |   |   
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 |  
				| Des réponses super complètes, inespérées pour moi qui m'inquiète avec tout ça , c'est-à-dire ce qui me manquait. Là j'ai ce qu'il me faut
 
 Merci pour vos réponses et votre aide
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		| vanessa Tle ES 
 
  
 
 
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 1:38 pm |   |   
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 |  
				| Pour l'oral blanc, ce texte complémentaire à travailler en corpus sur Balzac me faisait défaut 
 je suis bien contente d'en avoir fait la demande
 
 Merci et bonne journée à tous. Je vous souhaite de réussir l'oral blanc car vous le méritez tous
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 |  |   
		| bacfrancais, 2014 
 
  
 
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 1:39 pm |   |   
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 |  
				| La réussite au bac blanc est assurée      |  |   
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		| joèllephilo 1èreS 
 
  
 
 
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				|  Sujet: Oral blanc français, ES,S , dimanche 1 mars 2015 avec profs  Sam Fév 28, 2015 2:03 pm |   |   
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 |  
				| Merci aux profs pour l'aide : je vais m'attarder dimanche et aujourd'hui sur les dernières préparations orales 
 Je vous tiens au courant de mes avancées
     
 ça me stress
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